Rides du lion « verticales »

Le principe est de paralyser les muscles corrugator et procerus qui provoquent par leurs contractions les rides verticales inter-sourcillières.

On peut pour cela réaliser 3 ou 5 points d’injections pour paralyser ces muscles.

Décrit par Knize, situé dans un dédoublement du feuillet profond de la galéa, sur une hauteur approximative de 2 cm à partir du rebord orbitaire. Il s’étend de l’insertion du muscle corrugator au milieu ou au 1/3 externe du sourcil. Le plancher de cet espace est formé par le feuillet de division le plus profond de la galéa qui fusionne avec le périoste. A ce niveau il est donc très solidaire au plan osseux. Cet espace tapisse le corps adipeux galéal au sein duquel chemine le muscle corrugator. Il permet une grande amplitude de mouvement des plans superficiels lors de la contraction de la balance musculaire sourcilière.

Ainsi le muscle frontal a une mobilité active et passive d’au moins 1 cm au niveau du 1/3 médian du sourcil.
Le muscle frontal présente deux compartiments de mobilité divisé par la ligne de Knize 2 à 2,5 cm au dessus du rebord orbitaire. Au dessus de cette ligne la mobilité est assurée par l’espace sub-galéal, au dessous de cette ligne elle est assurée par le complexe corps adipeux galéal et espace de glissement.

Rides du front « horizontales »

Le muscle frontal est le seul muscle releveur du sourcil.

Il faut donc éviter de le paralyser complètement pour obtenir un résultat naturel et pour éviter un ptôse des sourcils.

Il faut savoir:

-Qu’il existe une variabilité interindividuelle de la fonction musculaire frontale.

-Une difficulté de sa prise en charge isolée du fait du ptôsis sourcilier potentiel et du risque d’effacer complètement certaines rides et de laisser d’autres apparentes.

-Un risque de surcorrection donnant un aspect figé.

ANATOMIE

La ptôse sourcilière résulte d’un mécanisme mixte  avec d’une part une modification de la balance fronto-orbiculaire et une ptôse des tissus d’autre part.
La mobilité fronto-sourcilière et occulo-palpébrale est une mécanique subtile influençant la forme et la position du sourcil.

Le seul vecteur élévateur est représenté par le muscle frontal.
Son insertion fait défaut au niveau du 1/3 externe du sourcil ce qui explique que la ptôse affecte plus précocement cette zone.
Tous les autres muscles (orbiculaire, corrugator, porcerus, depressor) sont abaisseurs du sourcil, avec des vecteurs d’orientation différents.
L’orbiculaire possède un vecteur concentrique centré sur l’orbite.

Cette balance est construite en plusieurs plans: le muscle frontalis est dans le plan n°3 en continuité avec le fascia temporal superficiel, l’orbicularis oculi est posé dessus. Le corrugator traverse l’ensemble.
Ce système possède un jeu lubrificateur pour chaque muscle : les syssarcoses du corps adipeux galéal pour le fontal et le corrugator. Le coussinet adipeux de Charpy pour l’orbiculaire et l’espace de glissement supra-sourcilier pour le corrugator et le frontalis.
La position du sourcil est donc déterminée majoritairement par le jeu musculaire.

Rides de la patte d’oie

Les rides péri-orbitaires latérales résultent de l’activité musculaire et de la photodermie. Le but est de diminuer les rides afin de donner un aspect relaxé sans créer de paralysie complète. La disparition complète des rides est impossible du fait de la nécessité de préserver la fonction volontaire et involontaire d’occlusion palpébrale.

Le traitement ne peut être administré si il existe une laxité du tendon du canthus latéral ou une rétraction palpébrale inférieure, ainsi que chez les patients dont les rides sont le fruit du recrutement du zygomatique major.

La distinction entre ces deux structures est essentielle dans la compréhension du vieillissement de la zone de jonction entre la paupière inférieure et la partie supérieure de la pommette.
Le septum orbitaire dérive des structures profondes intra-orbitaires alors que le septum péri- orbitaire dérive des structures superficielles.

Le septum péri-orbitaire est un septum fibreux bien défini. il s’insère sur les 3/4 de la circonférence du rebord orbitaire. Etendu de l’insertion du corrugator jusqu’à l’insertion osseuse inféro-médiale de l’orbicularis oculi, il présente deux épaississements formant des structures adhérentes: la zone d’adhésion latéro-sourcilière et la zone d’adhésion latéro-orbitaire.

Au niveau supérieur, il assure la fixation, grâce à une jonction en «T», du feuillet profond de la galéa, contenant le muscle frontal recouvert de l’orbiculaire où il constitue une insertion osseuse indirecte des muscles fronto-orbiculaires, limitant la mobilité des tissus mous du sourcil et de la paupière supérieure.

Au niveau latéral, la zone d’adhésion latéro-orbitaire est localisée entre le canthus latéral et la scissure zygomatico-frontale. La zone d’adhésion latéro-sourcilière est localisé au niveau du rebord orbitaire supéro-externe, au dessus de la suture zygomatico-frontale. Ces deux zones d’adhésion retiennent la face profonde du fascia du muscle orbiculaire.

Dans sa partie inférieure, le septum péri-orbitaire ou ligament retenseur de l’orbiculaire («ORL» des anglo-saxons), ou septum orbito-malaire chemine de la zone d’adhésion latéro-orbitaire jusqu’à la crête lacrymale antérieure au dessus de l’insertion du levator labii superioris. Elément d’insertion indirect de l’orbiculaire inférieur, il marque la jonction entre sa partie orbitaire et sa partie malaire. Il est très solide dans sa partie interne, où il constitue une insertion musculaire directe et se détend progressivement au niveau externe, où il constitue une insertion indirecte.

Il délimite avec le septum orbitaire un espace virtuel au niveau de la paupière inférieure: l’espace pré-septal. La modification de ces éléments au cours du vieillissement participera à la formation des poches palpébrales et du cerne.